Eté 2007
- Sénégal -
Mission de dépannage au Sénégal au sein de l'ONG Sentinelles, puis mission de prospection dans le cadre de l'association Santé et Développement.
Dans un premier temps, je suis allée au Sénégal (du 28 novembre au 7 décembre), pour réaliser une courte mission à la demande de l'ONG Sentinelles. Ainsi, je suis intervenue auprès de 7 familles dispersées sur plusieurs secteurs. L'ONG Sentinelles ne possèdant pas de centre de rééducation au Sénégal, aucune mission n'avait alors été envisagée ni organisée là-bas.
Je suis donc partie une petite dizaine de jours à Mbour, à titre exceptionnel, pour sensibiliser et former une équipe de soignants de Sentinelles (composée d'infirmiers, kinésithérapeutes et assistants sociaux), et intervenir également auprès des familles de patients atteints de séquelles de Noma.
Puis, dans un second, j'ai rejoint l'équipe de chirurgie maxillo-faciale de "Santé et Développement" à Bamako au Mali (du 8 au 15 décembre)pour me renseigner sur la future organisation du centre de rééducation actuellement en construction (il ouvrira ses portes en été 2008), sensibiliser les kinésithérapeutes et personnel médical/paramédical sur la question du Noma, leur présenter le type de rééducation qui peut être apportée et rencontrer les personnes intéressées pour être formées et travailler au sein de ce centre.
Stéphanie Caline, orthophoniste à Lorient.
Eté 2007
- Zinder - Burkina Faso-
Une longue mission a eu lieu cet été. Nous sommes parties le 15 Juillet, Pauline et Mathilde, fraîchement diplômées. Nous avons rejoint plusieurs destinations, avec pour chacune d’elles des objectifs de travail différents.
Du 17 juillet au 27 août : Centre Sentinelles de Zinder, au NIGER.
C’était le quatrième passage d’une de nos équipes dans ce centre. Nous y avons effectué la rééducation d’une vingtaine d’enfants et de jeunes atteints de noma, la moitié d’entre eux étant nouveaux pour PhysioNoma. Nous avons aussi profité de ces 6 semaines au centre pour évaluer les connaissances de l’équipe soignante concernant la prise en charge rééducative des enfants avec séquelles de noma, et avons poursuivi leur formation. Etant donné que l’équipe a partiellement changé, nous avons également repris les techniques déjà transmises les années précédentes afin d’uniformiser leurs connaissances. Ces bases devraient à présent être acquises, et permettre d’aborder de nouveaux points lors de prochaines missions.
Du 3 au 17 septembre : Centre Sentinelles de Ouagadougou, au BURKINA FASO.
Cette équipe a accueilli l’été passé deux orthophonistes de PhysioNoma qui ont initié les rééducations individuelles et la formation du personnel. Nous avons évalué l’impact de cette première mission, tant sur les jeunes que sur les soignants.
Nous avons découvert à Ouaga une équipe dynamique qui a bien acquis l’intérêt et les gestes de la physiothérapie. Les jeunes, principalement des ados, ont montré une autonomie dans leur pratique, bien que certains aient besoin d’être encouragés.
L’équipe souhaite que nous revenions au centre en 2008, afin de faire de la rééducation intensive avec les jeunes qui auront été opérés dans l’année.
Du 20 au 27 septembre : Centre de Hymne aux Enfants à Ouahigouya, au BURKINA FASO.
Lors de notre dernière semaine de mission, nous avons rencontré la responsable de la Fondation Hymne aux Enfants ainsi que son équipe au centre de Ouahigouya. Une collaboration avec cette fondation avait été évoquée précédemment. Notre passage avait pour but de voir comment la mettre en place.
Ce centre du Nord du Burkina accueille des enfants et des jeunes atteints de différentes pathologies de la face (cancers, tumeurs, brûlures, noma…). La plupart d’entre eux est au centre toute l’année, bénéficiant d’un suivi médical et social.
Une mission PhysioNoma devrait avoir lieu à Ouahigouya au cours de l’année 2008. En effet, l’équipe sur place est demandeuse de techniques pour réduire l’impact fonctionnel que les séquelles de noma ont sur les jeunes.
Cette mission en 3 volets nous a permis d’évaluer les acquis des deux équipes de Sentinelles. Notre travail avec eux, notamment concernant la formation du personnel, devrait s’affiner dans les années à venir.
Cette mission ouvre également vers de nouveaux horizons puisqu’une nouvelle collaboration est envisagée.
Télécharger le Rapport de mission 2007 en format PDF
Eté 2007
- Suisse -
Formation à la Maison Terre des Hommes Valais
29, 30, 31 octobre 2007
La Maison de Terre des Hommes Valais est un centre de convalescence accueillant tout le long de l’année des enfants et jeunes adultes souffrant de séquelles du Noma, ou de maladies cardiaques, respiratoires, digestives… Tous viennent de loin - pays du Maghreb, d’Afrique Noire (Niger, Burkina Faso)…- pour se faire opérer par des chirurgiens Suisses dans les meilleures conditions possibles. Ces personnes reçoivent des soins pré- opératoires et soins de suite puis finissent par regagner leur terre natale.
Parmi les enfants atteints de séquelles de Noma, beaucoup ont une constriction des mâchoires qui risque de récidiver même après intervention et les soins post-opératoires administrés à la Maison étaient succincts jusqu’à présent. Or, le but de PhysioNoma est justement d’intervenir en post-opératoire. Ainsi, 3 jours durant, 6 membres de l’association ont tenté de former le personnel de la Maison afin de leur transmettre plusieurs éléments :
Dans un premier temps : l’intérêt d’une rééducation active des muscles de la face pour récupérer suite à une constriction des mâchoires. Ce que nous avons fait en leur présentant un power point lors d’une formation théorique le premier jour.
Dans un deuxième temps : les gestes de massage et exercices pratiques qu’ils devaient apprendre à réaliser entre eux et sur nous avant de les pratiquer sur les enfants par la suite. Ce à travers une formation pratique le deuxième jour.
Le troisième jour, nous avons continué à les former sur ces gestes qui nécessitent entraînement et nous avons pu avoir de riches échanges avec eux au sujet de tout ce que le Noma implique : formes d’apparition, répercussions d’une telle atteinte sur l’enfant et effets de la physiothérapie.
A l’issue de ces 3 jours de formation, de riches échanges ont émergé également avec Philippe Gex qui préside la Maison. Ils ont débouché sur un accord commun de mettre en place ces séances de rééducation au quotidien et sur le long terme à la Maison même afin que les enfants regagnent leur pays avec une acquisition préalable des gestes leur permettant de manger, avaler et parler de nouveau correctement. Tout en sachant qu’une fois de nouveau dans leur famille ou dans les centres de soins étrangers spécialisés dans le Noma, ils continuent à être pris en charge avec le même protocole.
La boucle est donc bouclée : tous les acteurs intervenant en Europe ou Afrique auprès des enfants concernés par les séquelles de Noma sont maintenant coordonnés entre eux, du moins, le processus est lancé !
